Mes origines portugaises
Je m’appelle Cristiana Gomes, j’ai actuellement 41 ans.
Originaire de la ville de Tomar (centre du portugal), j’ai grandi à Figueira da Foz, avec la famille typique portugaise. J’ai une soeur et un frère, tous deux plus âgés que moi. Eh oui, je suis la fille cadette !
Mariée à la meilleure personne que j’aurais pu choisir, nous avons une fille merveilleuse et mon coeur a choisi d’adopter également le merveilleux fils de mon mari.
L'envie de pâtisser
Mon désir de faire des gâteaux remonte à l’âge de 5 ou 6 ans. A cet âge-là, je rêvais de créer des petits gâteaux, mais pas ceux qu’on crée au bord de la plage pour s’amuser. J’avais le désir de créer des petits gâteaux sérieusement.
J’ai fait beaucoup de chemin et d’expériences depuis. Je demandais des recettes à des amis, aux mères de mes amis, aux parents proches, aux voisins… Ma petite vie tournait beaucoup autour des bancs sur lesquels je me perchais, vêtue de tabliers géants que mes frères attachaient autour de mon cou et de ma taille pour minimiser les éclaboussures.
Je commençais par faire des gâteaux à taille individuelle pour pouvoir prendre une collation et ne pas devoir me rendre à la boulangerie/pâtisserie pour en acheter. Après tout, j’avais tout à la maison. J’avais juste besoin de savoir faire de la magie.
Je ne mentirais pas en disant qu’au début ça s’est très mal passé. Les gâteaux n’ont pas levé, étaient brûlés à l’extérieur ou encore granuleux à l’intérieur. J’ai finalement abandonné, jusqu’à la naissance de ma fille Laura, avec qui j’ai eu un nouveau déclic et envie de remettre le tablier. J’aimerais pouvoir faire plus qu’une simple génoise traditionnelle (dont j’ai oublié l’origine).
C’est à ce moment là que j’ai revu Luis, un grand ami de jeunesse qui finit par épouser Catarina. Quand ils ont ouvert leur première boutique de cake design, comment ne pas être attirée par leur parcours et les visiter pour continuer de rêver de ce monde ? Oui, clairement, ils sont à blâmer pour mon parcours.
J’ai commencé parfaire mes débuts, un pas à la fois, en avançant lentement, avec des gâteaux ratés, laids et tordus, sans grand intérêt visuel. Je pense que cela m’a appris à ne pas vouloir faire un pas plus grand que ma propre jambe.
Mon arrivée en Suisse
Le destin l’a voulu et une opportunité s’est présentée à mon mari, en Suisse. Tout a été si rapide que 3 mois plus tard, nous avons suivi le voyage afin de continuer notre vie ensemble.
La famille étant resté au Portugal, la douleur s’est emparée de nous. Laisser tout derrière soi, ne plus voir ses proches quand on le veut, ne plus pouvoir participer aux fêtes d’anniversaire, voir les enfants grandir de loin, en les visitant 2x par an, ça fait mal !
Cette odeur qui nous manque, cette famille qui nous manque, le sentiment de voir ses parents vieillir, jusqu’à ce que le cancer gagne des combats médicaux et qu’il ne reste plus que maman. Ce destin qui n’est pas contrôlable… c’est là que tout se développe, comme une nécessité d’accomplissement.
La réalité de la vie fait que vous ne pouvez pas dépenser beaucoup d’argent, car seul mon mari travaillait. Du coup… pourquoi ne pas faire nos propres gâteaux d’anniversaire ? De là, passer du pain, aux galettes, aux biscuits, aux tartes et aux autres créations n’étaient qu’un petit pas à franchir.
J’ai pu commencer à faire des ateliers et avancer doucement, toujours avec le soutien de mes amis, qui semblaient croire en moi plus que moi-même au début. Ma persévérance a été remarquée et m’a permis d’avoir des commandes, les unes après les autres. En voyant les résultats s’améliorer et les gens donner de merveilleux avis positifs remplissent ma journée de bonheur. S’il y a une chose qui me fait déborder le coeur, c’est de voir ce « WoW »… Dire que cela se passe devant mes yeux, pendant qu’ils prennent une photo, sur ma table dans le hall d’entrée.
Mot de la fin
C’est ce qui définit ma chronologie, ma vie. C’est ce qui m’a fait choisir les gâteaux et les sucreries. Rien ne sera le fruit du hasard. Personne n’est le fruit du hasard.
Je vais vous présenter une règle de base : si vous mettez de l’amour, tout ira bien !
J’espère que vous apprécierez mes créations autant que moi.

